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Sportivité ou stratégie ?
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Le 15e club : connaître les règles (et savoir s’en servir) Lors des récents Interclubs Juniors, une partie de match play a déclenché un débat digne d’un comité d’arbitrage de Ryder Cup. Deux jeunes compétiteurs, appelons-les joueur A et joueur B, se sont affrontés… et pas seulement à coups de drives. Que s’est-il donc passé ? Sur un green, le joueur A demande au joueur B de déplacer son marque-balle qui gêne sa ligne de putt. B s’exécute, mais aurait ensuite « oublié » de remettre le marqueur à sa place d’origine avant de rentrer son putt. A réclame immédiatement le trou, arguant d’une faute de règle. B, sûr de lui, jure avoir replacé son marqueur correctement. Arbitre appelé, verdict rendu : faute de témoin, c’est la version du joueur B qui prévaut. Il garde son trou, et finira même par remporter le match au playoff. Résultat : radio-trottoir s’enflamme. Certains accusent A de manquer de sportivité pour avoir laissé son adversaire commettre une erreur fatale. D’autres trouvent au contraire que la règle, c’est la règle. Alors, qui a raison ? Tout accusé a droit à sa défense, surtout quand trois questions restent en suspens : Pas de réponses simples. Mais une certitude : cette polémique a réveillé le souvenir de situations autrement plus célèbres – celles de la Ryder Cup – où sportivité, règlement et psychologie se sont télescopés avec fracas. Tout commence par un geste resté dans l’histoire. Le 20 septembre 1969, Jack Nicklaus concède à Tony Jacklin un putt d’à peine 90 centimètres sur le 18e trou de leur simple. Résultat : match nul, et par ricochet, Ryder Cup également partagée (16–16). Les Américains gardent le trophée, puisqu’ils en étaient détenteurs, mais ce geste, Dans un contexte tendu, où la rivalité frisait parfois l’animosité, Nicklaus choisit le respect. Jacklin n’a pas eu à taper ce putt, mais l’image d’un grand champion offrant un geste de pure sportivité a traversé les décennies. Et, cerise sur le green, ce moment scellera le début d’une amitié sincère entre les deux hommes. https://youtu.be/MpR1foPTJxg Quand un « gimme » n’en est pas un – 1995, Oak Hill Ah, la « one-ball rule »… ce règlement qui impose de jouer la même marque de balle pendant tout un tour. En 1989, au Belfry, Seve remarque qu’Azinger utilise un modèle différent de celui déclaré au départ. Réclamation immédiate. Azinger bouillonne, Seve sourit (intérieurement). Le ton monte. Rebelote en 1991 à Kiawah Island, lors de la célèbre « War on the Shore ». Cette fois, Seve accuse Azinger et Floyd d’alterner les balles selon les coups : plus tendre pour les approches, plus dure pour les drives. L’arbitre s’en mêle, les insultes fusent, le public retient son souffle. Azinger traite Seve de tricheur, Seve parle de manque de respect. Résultat ? Un match incandescent où Seve et Olazábal se transcendent pour arracher la victoire. L’affrontement Seve–Azinger est devenu une saga à part entière. Deux personnalités volcaniques, deux compétiteurs hors normes, deux visions du jeu. Sur le parcours, c’était la guerre des nerfs. Mais plus tard, la rivalité s’est muée en respect mutuel. À la mort de Ballesteros en 2011, Azinger déclarera : Le 15e club
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